Page:Choquette - La Terre, 1916.djvu/82

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X


Le lendemain, le soleil était rayonnant. Ramassant ses derniers feux d’automne, il les répandait partout en faisceaux ; il en réchauffait la plaine, les flancs de la montagne, jusqu’aux vieux troncs d’arbres frissonnants, eux qui étaient maintenant sans feuilles. La nature souriait.

Par contre, Lucas était honteux et désolé. Seul avec Yves, il arpentait comme au hasard le sol battu de son hangar dont la « grande porte », entièrement poussée sur sa charnière, laissait la lumière pénétrer à flots. Il se gourmandait : « Si au moins j’avais acquitté ma dette… si je l’avais acquittée au moins ?… Marcelle a-t-elle fait quelque réflexion sur mon compte ? »

C’était toujours à Marcelle qu’il pensait à ces moments-là.