Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
Les Ribaud

Je viens de relire la page que je t’ai confiée hier ; tu ne saurais croire l’effet que ça m’a produit. Voyons, c’est bien moi qui en ai tracé chacune des lignes, et hier, ce n’est pas loin ; eh ! bien, c’est comme si tu les eusses répétées à une parfaite étrangère ; Madeleine est devenue une inconnue, ainsi que Percival, et j’ai joui de leur histoire comme d’une fiction de roman.

Pourtant, c’est bien la mienne et de moi cette histoire ; j’en suis toute heureuse quand je me le représente.

Je me dis : Madeleine, c’est moi, Percival, c’est lui, et toutes les agréables émotions que j’ai ressenties alors me reviennent au galop.

Je terminais en me demandant : Quand le reverrai-je ? Je me le demande encore aujourd’hui. Nous nous sommes séparés