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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/117

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Les Ribaud

sauvée par Percival c’est être sauvée deux fois.

J’en fus toute secouée et de peur et d’émotion en sa présence. Lui était très pâle, les lèvres agitées, sans pouvoir prononcer un mot. C’était à moi de parler, à moi de remercier ; j’y mis toute la ferveur de mon âme et je tirai du fond de mon cœur, de ce tréfonds qui ne s’ouvre que pour exprimer l’inexprimable, des phrases que je ne saurais jamais retrouver.

— Permettez, s’il vous plaît, répondit-il, que j’aille vous reconduire ; votre cheval n’aurait qu’à prendre peur de nouveau. C’est très prudent. Et par excès de protection pour moi, par désir aussi peut-être de ne point perdre l’occasion de continuer l’échange de nos sentimentalités, — je l’espère du moins, — il enjamba