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Les Ribaud

pres pensées et de mes propres actions, comme si mon âme eut été l’écho de la sienne, comme si nos cœurs n’eussent eu qu’un seul battement.

J’ai vu sur ses lèvres l’offre de tous les sacrifices, de tous les dévouements… ces choses-là, on ne les imagine pas, on les voit.


2 juillet, 37.

Nous, avons fait notre pèlerinage annuel aux tombes de nos chers morts, l’abbé Michaudin, mon père et moi. Les rosiers sont en fleurs, les fougères reverdies. Il me semble que leur âme est passée dans ces plantes.

Je n’ai pas ressenti l’impression douloureuse et lugubre de l’an dernier ; j’en