Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
119
Les Ribaud

quoi il s’était fait soldat, s’il aimerait ça la guerre…

Lui aussi m’a longuement interrogée, ses yeux sur les miens : Comment Gaston était mon cousin, de quoi était mort Gabriel, quelle amie j’estimais le plus. Puis d’autres questions pleines de sous-entendus charmants, des confessions qu’il m’a faites, des aveux réticents, des détails intimes où je sentais toute la tendresse de sa sympathie, et puis encore d’autres épanchements de cœur qui nous attiraient, — sans désir comme sans force de nous y soustraire, — dans un remous où je me sentais heureuse d’être submergée…

Mais je n’irai pas te raconter tout ça, mon bon cahier.

— Déjà !… a-t-il dit, en entendant mon coucou qui s’entêtait à sonner dix heures en ondulations tristes ; et il était si sin-