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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/124

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Les Ribaud

L’autre jour, nous nous sentions des tristesses infinies, une torturante envie de pleurer comme des fous tous les deux, au milieu du chemin, et ce soir c’était la joie, le bon rire, la folle gaieté ; c’était le bonheur, c’était la vie.

J’aime éperdument la musique, lui pareillement, et l’on m’aurait fouettée pour me faire toucher seulement une note. Une autre harmonieuse et douce musique m’a bercée mieux et plus suavement que toutes les mélodies de Chopin. Cette musique ne résonne jamais sur un clavier métallique ; c’est sur les fibres du cœur qu’elle vibre… C’est là, là seulement qu’est toute la lyre.

Je l’ai questionné longtemps : Depuis quand il était à Chambly, s’il s’y ennuyait, si son père était mort, sa mère… si c’était difficile ses études militaires, pour-