Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
145
Les Ribaud

— Oui, il est tout ça… moi aussi je suis tout ça.

— Eh ! bien ?…

— Ce ne sont point ces patriotes-là que tu veux dire, toi, Madeleine, n’est-ce pas ?

— Non… oui… Mais est-ce que les autres patriotes… les patriotes de Papineau… les patriotes qui vont se battre, les patriotes qui vont se faire tuer « pas d’chiens sur leurs fusils, » comme dit Pitre, n’aiment pas aussi leur pays, ne veulent pas défendre leur race et leur drapeau ?

— Ah ! sapristi, oui, Madeleine… Ils le sont, mille tonnerres !… C’est-à-dire qu’ils veulent… ils pensent que… c’est ceux-là qui vont se battre contre les Anglais… et François, tout interdit et perdu dans ses explications, se plongea le nez dans son grand mouchoir à carreaux.