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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/157

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Les Ribaud

serait bien le diable si nous ne lui cassions pas le nez, comme à Saint-Denis, à Wetherall et sa bande.

Cinq hommes, assis autour d’une table dans la petite salle de la : « Huronne » que nous avons déjà dépeinte, échangeaient cette conversation, le vingt-quatre novembre au soir.

L’un, grand et nerveux, encore essoufflé et mal remis d’une course pénible dont il gardait encore de la boue aux jambes, partout, tenait un papier entre ses doigts.

C’était Siméon Marchessault.

Il arrivait de Saint-Denis, après avoir passé par Saint-Charles, Saint-Hilaire et la Pointe Olivier. Intelligent, actif, rusé, d’une énergie de fer, d’une musculature d’acier trempé, d’une vivacité de mercure, cet homme n’était pas fait de chair, il était pétri de métal et blindé pardessus.