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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/200

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Les Ribaud

— Écoutez-moi, Percival, dit-elle avec un pénible chevrotement d’angoisse dans la voix, est-ce que j’occupe assez de place dans votre cœur pour que je me permette d’exprimer un désir ?

— En doutez-vous ? Ne vous ai-je pas assez évidemment prouvé tout mon dévouement, ma sympathie,… tout mon amour ? acheva-t-il tout bas.

Eh bien ! si tout cela est vrai… est vrai — et ses jambes se fléchissaient sous elle comme pour une génuflexion — ah ! mon Dieu… non… vous ne vous battrez pas… vous ne vous battrez pas.

— Que dites-vous ?

— Vous ne vous battrez pas, reprit gravement Madeleine… Elle se redressa, son regard brûlant fixé sur Percival. Mais vous ne savez donc pas jusqu’à quelle profondeur vous êtes entré dans ma vie,