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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/224

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Les Ribaud

bernes gonflées… pour les vaincre aussi parfois.

Peut-on imaginer ce qu’il leur fallût de courage, de résolution inébranlable, pour n’être point saisis d’un abattement sans retour dans une pareille situation.

Il était minuit quand le vieux docteur eut complété ses préparatifs, frotté son fusil au chamois, en eut poli la mire, fait jouer la gâchette, compté ses balles… quarante-quatre…

Mais quel est donc ce bruit.

— Es-tu malade, François, que tu ne dors pas encore ?

— Non pas, monsieur… je… je… brosse mon veston… savez bien…

— C’est bon, François. Je te croyais malade… bonsoir.

Et il rentra dans sa chambre.

Le lendemain, le vingt-cinq novembre,