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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/225

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Les Ribaud

il faisait un temps sec et froid. Toute la boue, détrempée par les pluies d’automne s’était solidement congelée pendant la nuit. Les chemins paraissaient pavés de pierres, tant le roulement des voitures, à travers les ornières, les enfoncements gardés des sabots, les mottes de terre durcies, était retentissant par ce matin encore inoublié.

Le docteur Ribaud se leva de bonne heure ; il jeta un regard à travers le frimas des vitres, parut content, puis commanda son déjeuner.

Il fut presque gai ce petit déjeuner. En face de Madeleine, comme pour la dérouter, lui enlever jusqu’au soupçon de ce qui se passait autour d’elle, de ce qu’il préparait lui-même, il parla tout à fait détaché, d’un livre à lire, de la mère Nicolle si malade, du temps qu’il faisait. Enfin, il allait être débarrassé de ces