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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/257

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Les Ribaud

De voir le cheval de leur capitaine tué sous lui, là, devant eux, les soldats, un instant stupéfiés, se sentirent pris de colère. Il était impossible que deux hommes pussent leur tenir tête plus longtemps… et, dans un branle-bas général, sous les commandements rauques des officiers, tirant tout en marchant, ils entreprirent d’escalader au pas de charge la montée qui conduisait au sommet de la côte, et d’en déloger leurs adversaires coûte que coûte.

— Ne tire plus, cria le docteur Ribaud à François… attends… Ne gaspillons pas nos balles.

François, qui, ne risquant toujours qu’une prunelle à travers les racines énormes qui le protégeaient, tirait comme un enragé, cessa immédiatement son feu.