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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/258

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Les Ribaud

— C’est vrai, dit-il, il faut en garder au moins une pour le capitaine.

Et tous deux, haletants, sans s’occuper des projectiles qui pleuvaient autour d’eux, guettaient à travers la fumée une éclaircie qui mit le commandant en lumière. Ah ! ils pouvaient tirer à leur aise, encore et encore, les habits rouges, que leur importait.

À mi-chemin, la montée offre un raidillon très accusé. À cet endroit, soit pour respirer, soit pour mieux voir, la compagnie toute entière fit comme une halte d’une seconde, pas plus. Ce fut encore trop long. À un flamboiement d’épée qui brilla rapide comme l’éclair, deux détonations avaient instantanément répondu et un grand corps, son épée encore au poing, tout luisant de ses épaulettes dorées, de ses éperons, était tombé foudroyé.