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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/269

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Les Ribaud

depuis quelques jours, voulait répandre une traînée de tendresses et de charmes autour de moi.

Jusqu’à mon pauvre vieux François qui invente des folies, des naïvetés d’enfant pour me faire rire. Oh ! je ne demande pas mieux. Rire, c’est si bon.

Et puis, papa m’a parlé de tant de choses aujourd’hui : de sa course pitoyable à Boucherville, de l’abbé Michaudin, d’une promenade à Québec qu’il projette en ma compagnie ; il a même parlé des soldats anglais, pour lesquels il a eu un mot de sincère louange :

— Il y a sans doute parmi eux de tristes soldats, m’a-t-il dit, mais, en somme, ce sont des braves.

Ce témoignage m’a fortement surprise, moins par la louange mitigée qu’il ren-