Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/277

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
271
Les Ribaud

sur le chemin, les soldats n’étaient pas visibles.

Mais on entendait : Ran… ran… ran… rataplan…

Madeleine l’avait entendu aussi. Pour elle, ces roulements n’eurent rien de guerrier, rien d’effrayant. Ils lui rappelaient Percival, son capitaine Percival… son Percy.

Toutes ses larmes s’étaient séchées subitement ; plus d’idées noires, plus de désespérances navrées, plus de soupirs douloureux, plus rien ; rien dans son esprit, que son amour.

Et, sa plume jetée avec une traînée de gouttelettes d’encre, son cahier, le journal de son cœur, abandonné large ouvert à tous les regards, son fauteuil bousculé, elle s’élance au dehors.

Malgré le temps humide et froid, Ma-