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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/283

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Les Ribaud

Madeleine se tient parmi la foule. Elle ne sent pas qu’elle grelotte de froid autant que d’émotion. Son regard ne cherche qu’un visage, son esprit ne s’attache qu’à un nom.

Ils défilent deux par deux, les soldats, lentement, silencieusement.

Madeleine ne les voit pas. Ses yeux se portent au-dessus d’eux. Elle cherche quelqu’un à cheval, quelqu’un de grand, quelqu’un de beau, avec des épaulettes dorées, un costume soutaché, des éperons, une belle épée au côté… quelqu’un qui s’appelle Percival et qu’elle nomme Percy, en elle-même…

— Mais où est-il donc ?…… C’est vrai, les capitaines… ils viennent après leurs soldats,… pense-t-elle…

Et Madeleine se glisse, nerveuse, indifférente à tout ce qui l’entoure, ne se sou-