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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/282

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Les Ribaud

perdirent dans la même direction. Dans une échappée de lumière entre les maisons, on distinguait les habits rouges, les baïonnettes luisantes des soldats qui s’avançaient en défilant lentement.

Bien des fois, les habitants de Chambly les avaient vus faire leurs marches et contre-marches dans les rues du village, sans en ressentir le moindre sentiment de curiosité. Les enfants seuls, éblouis par le scintillement des armes, s’arrêtaient pour les regarder passer.

Mais aujourd’hui, à ce lendemain de victoire, de victoire sur les siens, c’est par pelotons nombreux et émus que la population se masse à l’angle des chemins, le long des trottoirs, sur les balcons, aux portes, partout…

Ran… ran… ran… rataplan… Ce sont eux,… les voilà…