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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/313

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Les Ribaud

C’est Madeleine qui revient, petit à petit, de sa violente commotion cérébrale. Mais à celle-ci succède une prostration générale accompagnée d’une élévation de température dont le pronostic inquiète gravement le docteur Ribaud.

Ce qu’elle gagne en intelligence, elle le perd en force. Elle avait tout oublié dans sa soudaine torpeur d’esprit : maintenant, à mesure que le jour se fait, elle comprend trop et c’est une autre souffrance qui l’étreint.

Depuis trois jours, ce changement s’opère graduellement chez Madeleine, et son père, qui la veille constamment, feuillette ses auteurs de médecine, cherche, prépare mille médications différentes pour enrayer le mal, mais il sait bien en lui-même que la thérapeutique a fort peu à faire dans de semblables cas.