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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/340

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Les Ribaud

Ribaud, il faut d’abord comprendre la force de ce sentiment, l’amour paternel. Rien ne lui résiste et le dernier des misérables, celui qui égorgerait sa mère, devient doux et rampant dès qu’il s’agit de son enfant.

Et il avance ainsi, son chapeau sur les yeux, hésitant et honteux comme un criminel.

Pour ne pas reculer, ne pas retourner chez lui dans un mouvement de révolte de tout son orgueil, il se répète constamment cette phrase où Madeleine a mis toute la musique si douce, si caressante de sa voix : Toi aussi tu es bon, père. En même temps, il se représente celle-ci, pâle, amaigrie et ce tableau le soutient et le raffermit dans sa résolution.

Il aperçoit maintenant le Fort tout près de lui ; mais au même moment le