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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/343

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Les Ribaud

de l’arbre où il s’était appuyé, et, haletant, la tête en déroute, sentant des oscillations dans le trottoir, il reprend son chemin.

Il s’engage sur le terrain en pente qui mène au Fort. À l’avance, il roule dans son esprit des phrases,… il les change, en choisit quelques-unes violentes et fières, qu’il remplace tout de suite par d’autres plus soumises, plus humbles où il implore le salut de Madeleine.

Le docteur Ribaud est bien vaincu cette fois.

Mais, justement comme celui-ci s’engouffre sous la voussure qui encadre l’immense porte du Fort, Percival Smith, Percival lui-même, pareillement agité, également aiguillonné par son cœur, traverse en sens contraire les rues du village de Chambly. Mais chez lui, pas d’hésitation, pas de lenteur ; il va automatique-