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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/344

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Les Ribaud

ment, dans un élancement violent, presque sauvage de sa volonté et de son amour.

Sa démarche est ferme, décidée, malgré la fièvre qui le brûle et l’étourdit, et une pensée fixe où se traduit tout l’emportement nerveux d’une résolution énergique s’accuse nettement chez lui aux plis creusés de son front.

Il a reçu, sans savoir d’où ni comment, ce simple mot sur une carte : Madeleine ; rien que ça : Madeleine. Mais à travers le papier, il y lit un appel éperdu de détresse. Sans peur, bravant toutes les colères, décidé à toutes les audaces, résigné à toutes les insultes, il accourt vers elle… Car Madeleine… c’est sa fiancée devant Dieu, devant sa conscience.

Il entend les battements désordonnés de son cœur dès qu’il entrevoit parmi les arbres certaines fenêtres, si mornes, si