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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/345

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Les Ribaud

tristes à voir à présent, dernièrement si gaies, où du Fort, il puisait à chaque instant du jour, de son regard projeté, tout le baume enivrant qui avait adouci sa vie de soldat.

Tout à coup, une pensée horrible le suffoque et le crispe affreusement : Si elle était morte.

Emporté, comme affolé par sa crainte et son amour, il atteint la maison du docteur Ribaud, il en escalade le perron, il frappe, il ouvre…

François est là.

— Madeleine, crie-t-il, pendant que son regard inquiet, effaré, bouleversé, fouille, plonge à travers les portes ouvertes… Madeleine, où est-elle ?… Je veux la voir. Et son œil supplie et menace à la fois.

— Là, dit simplement François en pointant sa main en haut.