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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/41

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Les Ribaud

lui, son ami Michaudin ; lui-même, abattu et suffoquant ; de l’autre, les officiers anglais, solennels dans leur uniforme, immobiles, graves, une expression de pitié sur la figure. Ici, lui et les siens, couchés ou écrasés ; là, en face, eux, debouts et vainqueurs.

Il lut toute son histoire dans ce contraste et un sentiment mêlé d’orgueil, de douleur révoltée, l’envahit et le releva.

Il venait de voir en même temps s’échapper une larme de l’œil d’un des témoins, le capitaine Smith, et cette larme, jaillie sous le coup de cette douce compassion qui sommeille toujours dans un recoin quelconque du cœur humain, l’avait plutôt offensé :

— Non, pas de pitié, s’il vous plaît,… cessez vos simagrées hypocrites… j’ai assez de larmes pour pleurer seul la mort de