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Page:Chouinard - Histoire de la paroisse de Saint-Joseph de Carleton (1755-1906), 1906.djvu/33

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de sa juridiction, en leur fournissant toutes choses nécessaires au culte.

Quelque temps après son arrivée à Carleton, il écrivait à l’évêque de Québec :

« Votre présence et vos instructions, Monseigneur, lui disait-il, ont produit partout les plus grands effets. C’est une consolation pour vos missionnaires d’avoir à cultiver un champ que vous avez si bien défriché. Nous tâcherons de suivre en tout vos désirs et vos exemples ; et nous n’oublierons jamais la bonté paternelle avec laquelle vous nous avez traités pendant cette mission. C’est un surcroît de bienfaits qui vous assurent dans nos cœurs une éternelle reconnaissance. »

Dès son arrivée à Carleton, M. Desjardins se mit à l’œuvre pour terminer les travaux de l’église laissée inachevée par M. Bourg, et qui n’était pas encore en un état convenable pour la célébration des offices divins.

Aussi engagea-t-il vivement ses nouveaux paroissiens à contribuer volontairement à une répartition qu’il fit, aidé des notables de l’endroit, afin de terminer les travaux avant l’hiver. Il donna l’exemple en contribuant généreusement de sa bourse.

Il avait emporté avec lui divers ornements pour servir au culte, tant de France que de Québec ; Mgr Plessis, alors curé de Québec, son ami personnel, lui en avait aussi envoyé une certaine quantité dont il fait l’énumération dans une lettre où il exprime finement sa reconnaissance et son amitié pour le généreux donateur :

« Les précieuses reliques, dit-il, tous vos bouquets, votre ornement vert avec ses dalmatiques (?), nous sont parvenus en bon ordre. Il vous plaît d’appeler tout cela des « vieilleries » ; nous les prisons comme nos plus beaux ornements et ne nous en parons qu’aux jours de grande fête. Nous avons d’ailleurs estimé l’intention du donantis et cela ajoute encore du mérite aux dons.