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Patience ! patience ! Je suis plus embarrassé et plus surchargé que vous, quoique je crie peut-être moins. »

Comme nous l’avons vu plus haut, M. Painchaud avait avec lui deux frères, Alexis et Dunken, et, trois sœurs, Victoire, Julie et Marie-Emmérence. Il maria sa sœur Victoire, le 26 juillet 1807, à Gédéon Ahier, originaire de St-Hélier, Île Jersey, fils de Jean Ahier, négociant, établi depuis un certain nombre d’années à Carleton et qui y faisait un commerce de poisson assez fructueux ; puis son autre sœur Marie-Emmérence, à Sébastien Landry, veuf de Lucille Bujold, dont le père, Claude Landry, était un des fondateurs de la paroisse venus de l’Acadie. Sa mère était Hélène Dugas, aussi de l’Acadie. Une fille du premier lit de Sébastien Landry, Cécile, devint religieuse à l’Hôtel-Dieu de Québec et mourut il y a quelques années presque centenaire.

De ce second mariage, Sébastien Landry eût plusieurs enfants, dont l’un, Jean Étienne, fit sa marque dans le monde. Né le 25 décembre 1815, Jean Étienne fut baptisé le lendemain par Messire J. M. Bélanger, successeur de M. Painchaud. Devenu grand, ses parents le confièrent à son oncle maternel, M. Painchaud, devenu fondateur et supérieur du collège St-Anne de la Pocatière. D’une intelligence peu ordinaire, il fit un brillant cour d’études, puis il étudia la médecine à l’hôpital de la Marine, à Québec, où il passa quatre années, et y prit la licence le 10 juillet 1840. Après avoir pratiqué sa profession pendant quatre ans à la Pointe Lévis, il retourna à Québec, demeura trois nouvelles années à l’Hôpital de la Marine à titre de chirurgien de cette institution, et pratiqua ensuite la médecine dans la ville jusqu’en 1864.

À cette époque, le Dr Landry devint le propriétaire de l’Asile d’aliénés de Québec. Dans l’automne de 1854, il fut nommé professeur de l’Université Laval et alla en Eu-