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Page:Chouinard - L'œil du phare, 1923.djvu/126

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LE CARNAVAL AU VILLAGE

Le prêtre parti, il y a détente dans les esprits. La conversation se fait plus générale au point que les deux musiciens peuvent maintenant sans contrainte caqueter et s’édifier mutuellement dans l’interprétation improvisée des plus jolies scènes des « NOCES DE JEANNETTE »,

Mademoiselle Esther chante à ravir les mots de la romance :

 « Parmi tant d’amoureux…
… de ma mine confuse
Demain les méchants riront, »


aux grands éloges de son accompagnateur et avec une désinvolture expressive où Jean réalise de mieux en mieux que… ce n’était pas la peine de l’aimer ainsi » !

Mais Hector Hardy est si absorbé dans son admiration et son agrément qu’il n’a pu entendre son ami prendre congé de ses hôtes et annoncer irrévocablement leur départ pour la ville au lendemain matin.

Un autre esprit moins jeune devait également subir l’attraction de cette évolution sentimentale. Maman Brillant et sa vanité féminine ne sont pas là, croyez-le