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L’ŒIL DU PHARE

bien, pour mépriser les succès mondains de sa fille. Quand on n’a pas voulu lésiner sur le coût d’une éducation dispendieuse, quand on a soutenu généreusement, comme elle, l’ennui des longues séparations annuelles pour faire de son unique enfant une jeune personne très distinguée, les attentions du docteur Hardy devaient être beaucoup plus appréciées que les machinations d’un vieux pasteur pour faire le bonheur d’un orphelin pauvre. Et tout à l’heure, lorsque cette mémorable soirée prendra fin, parmi tant d’impressions diverses qui animeront les esprits des uns et des autres, après tous les éclats de voix où se seront confondus rires, compliments et adieux, la veuve Pèlerin, au bras de Jean, s’efforcera vainement d’oublier qu’on ne lui a pas dit « Bonsoir » !

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