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L’ŒIL DU PHARE

fallait bien ; mais non plus en désespéré comme il avait fait ; il prendra jour très prochainement après avoir laissé au bon prêtre la consolation de juger que son élève affectionné est resté digne de ses leçons et de son affection.

Le lendemain, ce fut avec un visage souriant et l’œil animé d’une intention sagement résolue que le vieillard entretint de nouveau son hôte.

— « Ah ! j’ai bien réfléchi, va, mon Jean, depuis hier soir, et tu me vois là tout réjoui d’avoir trouvé la solution de notre problème.

« J’avais songé, car il faut bien maintenant tout dire, à t’acheter avec mes économies quelques arpents de terre à cultiver dans le haut de la paroisse, et voilà qu’il me faut encore déchanter. J’ai appris d’une première expérience qu’avec un très bon cœur, tu as un caractère altier qu’il ne ferait plus bon de trop vouloir contrarier. Pour le peu de temps qu’il me reste à vivre auprès de toi, aussi, je m’en garderai bien. Je serai encore assez heureux, si tu veux,