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AUX « PIGNONS ROUGES »

terre, elle l’attendra, son aide et son confident, pour lui apprendre ce qu’elle entend faire de l’arpent de terre, pour situer ici ou là l’ensemencement du jardin potager. À cette époque aussi s’accuseront de nouveau les sympathies pratiques des voisins, qui ajouteront discrètement à leurs travaux annuels du printemps la culture charitable de cette pauvre glèbe.

Le calme et une aisance relative régneront donc aux « Pignons-Rouges » durant les beaux mois qui vont venir.

À la fin du mois de juin, un soir, Cécile Pèlerin, assise à la fenêtre de sa maisonnette, regardait avec un amour plus intense son fils Jean dont les succès scolaires avaient été couronnés, à la grande joie de monsieur le curé, sous les yeux attendris des villageois, au cours de la distribution solennelle des prix, qui avait eu lieu dans l’après-midi. Elle voyait l’enfant s’amuser à lancer du rivage de petits galets qui s’en allaient ricochant deux ou trois fois sur le miroir rutilant de l’onde endormie, pour