Page:Chouinard - L'œil du phare, 1923.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
L’ŒIL DU PHARE

Quelques jours plus tard, un de ces derniers, homme très sérieux, même savant, dont la monomanie est de chercher à substituer partout l’électromagnétisme et l’électrotechnie aux anciennes méthodes, voulut attacher à son service spécial le déclassé canadien, autant parce qu’il lui paraissait intelligent que par déférence obséquieuse pour la haute recommandation du plus influent actionnaire de la compagnie. Jean n’eut garde de s’y refuser. Il prêta une oreille attentive aux suggestions de son nouveau protecteur qui lui fit entrevoir, dans l’application des sciences nouvelles, un champ d’action non encombré où son ardeur à l’étude trouverait libre carrière, et par delà, une vision plus fascinante de son avenir personnel. Et pendant les mois qui vont suivre, nul ne s’étonnera de voir ce jeune homme énergique consacrer aux cours des écoles techniques des heures qu’on lui permettait complaisamment de soustraire au service de l’usine.

Suivant ce novateur, il y avait de grandes réformes à faire pour répondre aux exigen-