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Page:Chouinard - L'œil du phare, 1923.djvu/232

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NOSTALGIE

remarques naïves sur la féerie de l’hiver canadien s’en viendra raviver à la fois les réminiscences d’Emile et de Jean, ainsi que la verve des deux canadiennes aimant à faire à ce sujet l’éducation de la méridionale américaine.

La vacance de Noël, de part et d’autre fort impatiemment attendue, ramena au rucher pour quelques jours l’essaim du Canada. C’est alors que les cœurs battirent de plus en plus vivement au rythme de la mélopée canadienne. On s’ingénia de toutes façons, par des récits, des chants, voire même les menus de tables maintenant toujours opulentes, à revivre la vie d’antan pour les uns ; pour les autres, celle des ancêtres inconnus que l’on apprend à chérir.

Et quand toutes ces fêtes intimes et vivifiantes se furent rapidement passées, les enfants repartis à leurs études, l’atmosphère familiale resta fortement imprégnée, d’un arôme fleurant leur jeunesse actuelle et, pour d’autres, fleurant aussi la jeunesse en allée et la bonne terre natale, arôme