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SOUS L’ŒIL DU PHARE

canadiens. Le legs que le bon vieux pasteur avait fait au jeune ménage Pèlerin n’a certes jamais été oublié. Il y a beau temps que Jean l’a remboursé de ses premières économies au profit des œuvres paroissiales dont on parlait jadis. Mais cela ne suffit pas encore à sa reconnaissance qui réclame davantage, de concert avec son amour filial. À l’église de Saint Germain et sur la tombe de Cécile Dubreuil, les villageois conserveront quelque chose de l’admiration que provoqua chez eux le retour fastueux du couple autrefois émigré pauvre.

Tous les enfants sont au Canada : les demoiselles Ethel Dupin et Jeanne Pèlerin, au pensionnat des dames Ursulines de Québec, et les jeunes gens, l’ainé Dupin et les deux fils de Jean, au séminaire Laval.

Avec ces morts qui revivent plus intensivement à leur pensée, avec la colonie juvénile encore plus nombreuse, cette année, des Dupin et des Pèlerin qui vont s’instruire et s’imprégner de l’esprit canadien, c’est une sève de plus en plus canadienne qui s’élabore dans la vie de ceux qui sont