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AUX RAYONS D’UN BONHEUR ANTICIPÉ

devenu un si bon parti, sera convié à toutes les fêtes de famille. Il y brillera par son maintien distingué et le charme maintenant avéré de sa personne, sous le regard fier et attendri de sa mère, la première à s’étonner de son immutation.

Ce fut bien autre chose lorsque le cousin riche Émile Dupin, lancé dans le grand monde de la ville, s’avisa du bon esprit de laisser voir qu’il n’oubliait pas pour tout cela ses parents de Saint-Germain. Les cadeaux de Noël qu’il leur envoya suivant la coutume américaine, leur causèrent grande surprise et grand bonheur. Songez-donc, une riche pelisse pour la tante et un complet de raquetteur pour Jean firent accourir toute la paroisse aux Pignons-Rouges. Enchanté des sports d’hiver québécois si nouveaux pour lui, le jeune Américain écrit à son cousin qu’il viendra passer les vacances du carnaval avec ses bons parents, pour connaître en hiver la vie campagnarde du Canada, dont il conserve un si frappant souvenir, en été.

Décidément, le Jean de la veuve est