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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/121

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L’ARRIVISTE

volontiers à ces petits offices humiliants et serviles.

Comme le nouveau député de Bellechasse savait bien cela, l’un de ses premiers soins après son triomphe fut de venir féliciter les gens de l’organe :

— « Vous autres, leur dit-il en entrant, laissez-moi vous féliciter et vous remercier. Vous avez fait une lutte superbe contre les journaux qui m’étaient hostiles. Vous m’avez puissamment aidé, et je considère que je vous dois une bonne partie de mon succès. Aussi, je vous assure que je ne vous oublierai jamais. Quel que soit le sort qui m’est réservé dans la vie politique, comptez-bien sur moi ! »

Si Eugène Guignard eut été là, il aurait pu rappeler encore la petite scène de mélo pour la fête du directeur : mais Eugène Guignard n’était plus là.

Monsieur le député Larive n’aurait pas cru que sa popularité fut si grande dans le comté de Bellechasse. Les trente votes de majorité ne donnaient pas, tant s’en