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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/139

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L’ARRIVISTE

trait de son homme, avec cette toute simple légende : M. Félix Larive qui a voté hier avec le gouvernement !

Ce n’est pas beaucoup, mais c’en fut assez !

Oh ! si les hommes publics savaient d’avance à quoi pourront servir leurs portraits laissés par eux chez les journalistes dans un moment de vanité ; ils aimeraient tout autant peut-être leur confier par écrit une confession générale, non-seulement sur leur passé mais encore sur leur avenir.

Ils ne pourront plus parler au courriériste de la presse, ils ne sauraient agir, partir ou arriver, sans que le malencontreux portrait apparaisse dans les journaux pour nous faire voir le monsieur qui a dit ceci, en attendant celui qui aurait bien pu lui répondre cela !

Tant qu’un homme n’est pas mort, quand il s’est déjà montré dans la galerie des contemporains, qu’avons-nous besoin de nous assurer, une fois par semestre, si