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L’ARRIVISTE

Hélas ! n’avons-nous pas plutôt cédé sur trop de points importants ? Notre autonomie politique, par exemple, à Québec, ne valait pas cher en certain temps, puisque, quand le gouvernement d’Ottawa l’a voulu, il s’est permis chez nous une immixtion qu’il n’aurait pas osé risquer dans aucune province anglo-saxonne du Canada.

Quand le gouvernement d’Ottawa l’a voulu, il s’est moqué ouvertement de la province de Québec, pour lui enlever ses millions, livrer son sentiment national à l’orangisme, l’abreuver d’injustice, l’abuser de promesses quand elle devait voter.

Il a tout fait parce qu’il a trouvé ici des Larive qui l’ont secondé en tout !

Voilà pour notre autonomie politique. La race soi-disant supérieure s’en est emparée avec l’aide des nôtres. Mais elle ne s’en contentera pas, puisque ce n’est pas encore cela qui lui fera atteindre son but ; l’absorption des Canadiens-français dans le Dominion.