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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/166

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Nous en sommes suffisamment prévenus, n’est-ce pas ?

Ce qu’il lui faut maintenant, ce qu’elle convoite avec plus ou moins d’hypocrisie, ce que l’ignorance et le fanatisme politique des nôtres vont peut-être lui livrer plus tôt qu’on ne le pense, c’est ce que nous appelons notre autonomie nationale. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qu’il y a déjà de fait.

Il faudrait être sourd pour ne pas entendre le cri de ralliement qui prépare ce qu’il reste à faire.


Quand le premier ministre comprit qu’il pouvait compter sur un remaniement de son cabinet, il prêta une oreille plus complaisante avec une figure plus sereine aux francophobes de son parti. On ne prétendait pas en venir à une solution complète et définitive de la question, sans difficulté et sans y mettre le temps ; car, nous le savons, l’autorité impériale ne paraissait pas suffisamment préparée à cette rigueur. Mais on voulait en