Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/196

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« Les fous et les méchants sont moins à craindre lorsqu’ils tuent des hommes que lorsqu’ils font des lois. Quelques scélérats ne peuvent pas détruire l’espèce humaine, et le sang finit par submerger l’échafaud. Les lois subsistent et détruisent les hommes. »

Elles détruisent aussi les nations, et notre publiciste prend au grand sérieux le sort de la race française et catholique du Canada, confié à la responsabilité d’un Larive qui n’est qu’un arriviste et un bavard : « Terribilis est in civitate sua homo linguosus » ! Il s’effraie de cette conjoncture et s’efforce de mobiliser toutes les énergies de ses compatriotes, au lieu de provoquer leurs applaudissements par d’heureuses ripostes de polémiste.

Un jour pourtant il usa du pétard. Un article qu’il écrivit sous le titre : « Les marsouins », fit grande sensation. Il y dénonçait ceux-là qui s’ébattent dans les eaux troubles de la politique, remontent les grands courants, plongent ou émergent