Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/208

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Et quand il eut fini, un anglais d’Ontario, — il s’en trouvait alors, — un de ces hommes à l’esprit droit, comme nous pourrions en signaler encore de notre temps, imbus des vrais principes de la saine politique anglaise et non pas du politico-mercantilisme, se leva pour lui répondre. Il voulut bien faire remarquer qu’il s’agissait présentement d’autre chose que de l’usage de la langue française au tribunal, à l’école, au foyer, à l’église où elle n’était pas encore attaquée, et il eut la générosité de conclure qu’il ne trouvait aucune raison politique, ethnique, économique, ou autre de proscrire la langue française que les compatriotes de Larive avaient le droit constitutionnel de parler, et ne songeaient nullement à trahir, comme lui, au parlement du Canada.

Le premier ministre termina et résuma la discussion. Il félicita le jeune ministre français, qui avait appris à parler aussi parfaitement la langue de la mère-patrie, et le complimenta encore davantage sur sa largeur d’esprit et son courage, qui lui