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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/217

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sonnelle. Vous auriez pu croire, peut-être, qu’il en avait assez maintenant des honneurs, des succès, des promotions, mais c’est que vous connaîtriez mal l’insatiabilité de l’arriviste. Où et quand s’arrête le ballon gonflé d’un gaz léger, qu’on laisse monter au caprice des vents ? Cherche-t-il jamais de lui-même à descendre, à moins de subir quelque accident qui arrête son essor, à moins de dépasser le niveau où sa force ascensionnelle trouve encore un équilibre nécessaire dans sa force de résistance ?

C’est bien aussi l’effort trop grand dans son vertige d’orgueil qui mettra fin à l’envolée de notre aéronaute. Pour avoir sans encombre su planer au-dessus des huées du peuple, il ne vit plus d’obstacles à ses aspirations, pas même dans la volonté de son chef. Bien au contraire, en échange, comme en récompense de certains renoncements au point de vue national, — n’employons pas pour le moment d’expression plus énergique ni plus juste, — il le voyait plutôt à sa merci et