Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/220

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intempestives des brouillons à courte vue, en train de tout compromettre.

Ah ! s’il s’écoutait seulement, à cette rebuffade si générale que les siens lui ménagent pourtant et lui annoncent sous les sifflets qui ne cessent pas encore, pour un rien il refuserait aussi lui à son ingrate patrie de lui laisser ses os.

De plus intimes apprendront en effet qu’il caresse, bien en secret, le désir d’accepter, — il faut mieux dire, — le projet d’obtenir forcément du premier ministre la haute charge de notre commissariat, de notre ambassade à Londres, devenue vacante. Voyons ! après tout, ce n’est pas pour rien qu’il se sera fait bilingue parfait et qu’il aura même donné chez lui une si grande préférence à la langue anglaise. Que savent-ils tous ceux qui ont voulu critiquer sa conduite ? Monsieur le premier ministre, Larive compte là-dessus, sera bien empêché d’entraver son désir. Et puis là encore ne pourra-t-il pas rendre d’éminents services au Canada français ? Le jour où il le voudra définiti-