Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/248

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En voilà un, n’est-ce pas, qui, mieux que lui, pauvre Guignard, avait eu à sa disposition tous les moyens, et qui certes n’avait jamais négligé d’en user pour arriver à ses fins. Aussi l’épouvantable faillite de cet arriviste, plus que tous ses déboires à lui personnels, devait-elle lui faire comprendre à combien peu tiennent en ce monde les honneurs, les jouissances et les biens que peut donner l’ambition.

Il a suffi à Larive de dépasser la mesure, de n’avoir pas su reconnaître qu’aux ambitions des hommes de même qu’au développement des flots, Dieu a marqué une limite infranchissable, — huc usque venies ; — il lui a suffi de croire en une vie qui n’est qu’une comédie, pour compromettre toute sa destinée et finir dans un dénouement trompeur, comme à la comédie.

Sur un esprit comme celui de Guignard, l’enseignement déduit de cette catastrophe et l’exemple d’un moine entretenu sur une place publique pendant