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L’ARRIVISTE

Tu bâcleras ; et près des ruines d’une affection normale, pure et trompée, l’arbitre de nos élégances se pavanera sans remords, un jour, au bras d’un laideron riche !

Tu ne voulais pas, tout à l’heure, me laisser plaisanter. Pour cette fois, tu avais raison, je te le concède ; aussi, regarde-moi bien : je me fâche !

— Et tu crois, n’est-ce pas, m’intimider par ce débordement de ton éloquence ? Mais tu sais, j’ai fini de t’en emprunter. Je me soucie fort peu maintenant de tes remontrances de moraliste pour rire, tout autant que de tes idées et tes phrases sur la musique et la misanthropie, que j’empruntais jadis mais dont je ne saurais plus que faire. Je suis bien bon, vraiment, de te consulter en ami, sur des choses qui relèvent de mon franc arbitre. Aussi, sauf la grossière insolence qu’il t’a plu de commettre à l’adresse d’une personne que tu devrais au moins respecter, je me moque pas mal de tes objurgations de rustaud non encore acclimaté dans le