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L’ARRIVISTE

et en retenir ce qu’il pourrait. Car elle n’est pas là sans ruse, sa petite dénégation de quelques lignes, cet entrefilet de rien du tout, que tout le monde lira sans y trouver malice. Et quand on apprendra que tant de gens intelligents sont allés, comme ça spontanément, telle l’aiguille aimantée tendant vers le pôle magnétique, d’un commun mouvement le tenir pour l’auteur de cette prose à prime, on se dira quelque part : — Il faut tout de même que ce soit un rude lapin que ce Larive !

Rendons-lui cette justice, il ne dissimulait pas son assentiment, son admiration pour ces articles qui furent peu après reproduits en brochure anonyme. Tenant à en conserver au moins le souvenir, il prit soin d’en adresser lui-même au conservateur d’une bibliothèque de la ville, un exemplaire annoté de sa main : « don de l’auteur ».

Tout le monde comprendra qu’il voulait dire : l’auteur Guignard.