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Page:Christen - L'Hygiène dans l'armée japonaise, 1911.pdf/14

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Corée sont en grande partie infectées, donc évitez-les ; ainsi le monde ne connaîtra pas votre honte et vos enfants n’en souffriront pas. »

La prophylaxie des maladies vénériennes a été facile, car l’armée japonaise a fait une guerre qui a duré dix-huit mois sans une femme. C’est un fait peut-être unique dans l’histoire, les troupes en campagne traînant en général à leur suite tout un cortège de prostituées officielles, officieuses ou déguisées sous des noms variables marquant une profession qui n’a que de très lointains rapports avec leur métier véritable. L’armée anglaise dans l’Afrique du Sud et l’armée russe en Mandchourie nous en ont encore offert deux exemples très caractéristiques. Le Japonais n’aurait pas un besoin de la femme aussi développé que l’Européen. Des médecins japonais avec lesquels le Dr Matignon discutait de cette question lui ont dit que le régime quasi végétarien en était pour eux la principale cause, et qu’il avait été remarqué que les Japonais qui avaient habité l’Europe et pris l’habitude de manger de la viande avaient le sens génésique beaucoup plus développé que les autres.

La pathologie oculaire n’était pas oubliée non plus dans le manuel d’hygiène, qui disait : « Il y a plusieurs maladies infectieuses des yeux ; la plus dangereuse est l’ophtalmie d’Égypte. Les hommes en sont atteints quand ils se servent de la même cuvette, de la même serviette. Cette manière de faire ne doit pas être employée quand cette maladie règne. Quand on ne peut avoir plusieurs cuvettes, bien la rincer avant de s’en servir.

« Celui qui touchera ses yeux de ses doigts couverts de l’écoulement blennorragique perdra probablement la vue. »

J’en ai fini, Messieurs, avec le résumé du manuel