ment sur les parquets secs des chambres, car ces particules volantes sont faites de crachats abandonnés, desséchés, dissociés, de débris excrémentitiels rapportés des écuries et… d’ailleurs, aux semelles des chaussures. On peut encore absorber avec l’air les fines gouttelettes que des éternuements violents, des toux trop libres projettent dans l’air. Voilà bien les choses innommables qu’un homme de corvée imprudent, que des soldats insoucieux, impolis, infligent à leurs camarades ; voilà bien les débris répugnants qui vont aller pour longtemps se tapir au fond des poumons.
Il est même possible de salir son estomac et son intestin (et ce paradoxe ne manque jamais son effet) avec des eaux de boisson ayant des origines nauséeuses, venues de puits voisinant avec des fosses d’aisances, avec des aliments que des insectes ont souillés. Et le médecin du régiment qui fait une conférence à ses hommes ne doit pas hésiter à multiplier les précisions, parfois même en des termes un peu crus ; il insistera, il cherchera à déterminer, à créer chez ses auditeurs des réflexes de propreté, comme l’a dit M. le médecin-major Legrand, à réveiller, pourrait-on dire encore, un instinct très développé chez nos frères inférieurs, les animaux. Dans un article paru en 1902, dans la Revue Scientifique, M. Coupin faisait remarquer que les animaux emploient toujours les premiers instants de leurs loisirs à se débarrasser comme ils le peuvent de particules diverses dont leur peau s’est chargée. On connaît, à cet égard, la minutie des chats ; — l’oiseau aussitôt posé s’occupe à fouiller avec son bec sous ses plumes, à en arracher les débris de poussière. Le même auteur observait que la mouche, la « sale mouche », ne manque pas de s’arrêter fréquemment et de procéder sur elle-même à des net-