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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


19 Juin

partis à minuit et demi pàr eau et le matin, à 6 heures je débarquais au Ladegaardsøen —

Dans la matinée vint la nouvelle de Christiansand que le Cutter Anglais le Censor avait été devant Christiansand le 15 mais que le Capitaine n’avait pas voulu attendre plus que trois heures ce qui avait fait manquer à Aal et au deux autres députés de la Diète la bonne occasion d’aller avec ce bâtiment en Angleterre. J’ai fait la faute de ne pas leur ordonner de prendre leur domicile à Flekerøe alors c’eut été immanquable, car l’Officier stationné en cet endroit à été abord de la Corvette, mais puis qu’ils etoyent à Christiansand la distance occasionna le retard de quelques heures. Le Capitaine de vasseau anglais avait premièrement dit au pilote qu’il voulait attendre son retour, mais il fit dire verbalement à Mess, les Députés qu’il attendrait 3 heures. Ce message arriva les 3 heures apeuprès plus tard à Christiansand et porta la certitude que cetoit le Cutter qui devoit les prendre à bord. Il ne perdirent pas un instant mais c’etoit deja trop tard les trois heures passé le Capitaine fit voile pour l’Angleterre — En attendant il avait été a bord d’une Fregatte anglaise devant le port dont le Capitaine parait lui avoir détourné de la bonne idée d’attendre encore quelques heures suivant les instances de notre officier de marine qui pouvait juger qu’il serait impossible pour les Députés daborder en trois heures J’ai été bien fâché de cet incident qui déconcerta l’espoir que j’avais fondé sur le voyage sur et prombt de ces Messeurs. J’exprimais mes regrets dans une lettre à Morrier mais javais une autre raison de bien plus de consequance pour lui écrire savoir pour excuser mon inadvertance inconcevable d’ouvrir une lettre adressée à M. Morrier de la part du Capitaine de ce Cutter et qui etoit venue parmi mes lettres envoyées a de Christiansand. Holten etoit temoia de l’agitation que me causait cette méprisé mais je prix bientôt mon parti et je lui écrivis: „J’ai des excuses à vous faire qui ne peuvent être ni faites ni reçues qu’entre des hommes d’honneur qui s’estiment mutuellement savoir pour mon inadvertense d’ouvrir une lettre qui n’etoit point adressée à moi. En voyant votre Adresse il sentend que ma probité tint lieu de cachet à la lettre même” —