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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


15 Juillet

qu’ils voyait ainci leur espoir de réussir dans leurs négociations frustrée mais qu’ils ne se filicitait pas moins de pouvoir remettre entièrement à la conscience de Sa Majesté Suédoise s’il voulait accepter les propositions de Son Altesse pour commencer par un bienfait signalé son influence sur la Norvège — A l’egard de la garantie des quatres puissances pour les bases d’union et pour l’armistice elle serait accordée des que le Roi de Suede les acceptait. Au sujet du Dannemarc ils firent la remarque bien impolie que ma conduite seule avait porté le soupçon contre le Dannemarc et qu’ils regrettait davoir du le dire dans une note officielle — Ils annoncèrent leur départ pour le 17 — Juillet —

16

Le Major Martens vint chez moi le 16 au soir pour me faire remarquer qu’une phrase parmi les stipulations projettées savoir que le Roi de Suede accepterai la Constitution proposée avec les changements que la Diète jugerait nécessaire rendrait les bases mêmes incertaines et par concequant inadmissibles; je lui promi d’oter cette phrase; il aprouvait très fort que j’avais changé quelque chose au paragraphe au sujet du Vice Roi; et il me priais de leur communiquer un mot de mon désir de voir des Envoyés suédois à la Diète, ce qui prouverait la franchise de mes intentions — Je leur écrivis encore deux lettres une pour leur envoyer les lettres au Roi de Suede au Prince Royal et au Roi de Dannemarc —, l’autre pour leur dire que je désirerais que des Envoyés des cours alliées puissent être présents à la Diète et que le choix tombe sur ces Messieurs, de même que j’accederais a ce que des Envoyés suédois soyent içi durant la Diète mais qu’il sagirait du choix des personnes si cette mesure serait pour le bien ou non —

17

Les Envoyés remirent encore leur départ jusqu’au 18, pour me faire leur cour le 17. Ils vinrent un à un et je leur parlais à coeur ouvert. Steingentesch etoit bien réservé mais promettait de faire son possible pour la réussite des négociations; Orloff etoit plus froid qu’a l’ordinaire il me dit d’un ton presque méfiant mais avec de la bonhommie cepandant: puis je donc bien me fier sur la sincérité de vos intentions; je le lui affirmait, quelle issue croyez vous donc que la Diète pourra avoir, je crois dis je que la Diète pourra être convaincue de la nécessité de l’union mais je ne crois pas que des troubles