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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Mai 17

suffrages — Le Feldmarechal dit qu'il ne savais pas que telle etoit l’idée du Prince de Suede et d'ailleurs il ne toucha point du tout cette corde.

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Le matin me vint une lettre de l’Amiral Bille retourné à Strømstad puisqu’il avait reçu un Courier de Dannemarc portant la Nouvelle, qu’il m'avait dorénavant communiquée, par sa lettre du 15, qu’un envoyé russe le Comte Orlow et un Prussien Major Martens etayent en route pour déclarer de la part de ces hautes puissances qu’ils ne reconnaîtrait jamais l’indépendance de la Norwege, qu'ils soutiendrait la Suede dans la conquête de la Norwège et que l’Empereur de la Russie ne me soufrirait pas même sur le trône de Dannemarc si je venais à y être appellé. Une lettre de l’Empereur de Russie au Roi de Dannemarc me fut de même envoyé dans la qu’elle ce monarque dit que les relations pacifiques d’avec le Dannemarc ne pouvait pas être rétablis avant que la Norwège ne fut cédée à la Suede, que l’Empereur y concourrait de tous ses moyens et quil allait m’envoyer le Comte Orlow porteur de cette lettre pour mavertir et me ramener au Devoir — Il appelé les Norwegiens un petit peuple égaré qui devrait preferer les avantages du Commerce (a l’honneur et à la liberté probablement —) Je fus deux heures à me promener dans ma chambre, est-ce un avertissement ou est-ce une epreuve du Ciel, dis-je a moi même. Dois je balancer; ce ne sont donc que des mots, que des menaces il est tout simple que les puissances allieés souhaitent que la paix regne partout qu'aucun ombrage y contraverse mais s’ils voyent de la fermité dans les resolutions du peuple norwegiens et dans les miennes alors peut être qu’ils balanceront à détruire un peuple paisible et à ralumer le feu de la guerre dans le Nord. — Jai parlé à Sommerhielm, et à lui seul, et il ma conjuré de ne point balancer enfin je sais que le peuple demande de la fermeté dans la resolution de leur Roi je sais qu’une adresse consécutive disant que la nation souhaite la paix et la bonne intelligence avec tous les puissances et nommément avec la Suede mais qu’elle veut tout oser pour defendre sa liberté et son indépendance préférant la mort à l’esclavage; me sera remise. —

Dois je donc à la téte d’un tel peuple balancer sur le parti a prendre non, non, qu’il en resuite ce que Dieu veulle —