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Page:Christian Frederiks Dagbok.djvu/88

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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Mai 19

J’avais convoqué la Diète à 11 heures et je m’y rendis accompagné d’un Cortège, d’un Députation de la Diète et de mon Conseil et Etat-major. Je tins un discours dans lequel je déclarais vouloir accepter la couronne et je jurais de vouloir gouverner la Norwège selon la Constitution et les loix. J’invoquais la mémoire de mon aieul Christian 4 et je dis que mon fils aprendrait tôt à le chérir et à suivre ses traces, que l’amour du peuple yrait alors en partage a lui héritage qu'il devrait chérir plus que la couronne même — J’invitais les membres de la Diète à jurer aussi à la Constitution et sur l’appel du President ce serment fut fait avec enthousiasme. Je donnais alors un aperçu de notre situation jusquapresent pacifique envers les autres puissances mais je déclarais en même tems ce qui est vrai que mes Envoyés auprès des Cours étrangères n’avaint pas encore donné de rapports — Je communiquais ma correspondance avec le Roi de Dannemarc depuis le 23 de Fevr, au sujet de la regence, des Brigs et de la sommation des Commissaires — Enfin je desolus la Diète — Des acclamations me suiverent lorsque je quittais l’Assemblée — II y avait dabord Cour chez moi je ne dis que peux de mot étant très emus. Dieu sais que c’est une grande grande resolution mais que ne fait on pas pour le bien d’un peuple et en croyant à Dieu — Nous allâmes tous à l’Eglise prie le Dieu de miséricorde. Le Professeur Leganger tint un discours assez bien travaillé sur l’assomption avec aplication au trône mondain et il dit demème beaucoup de belle chose àu membres de la Diète, qui en général le méritent. A diné un nouvel air fut chanté et ma santé bue avec enthousiasme, j’allais dans les autres salles remercier les convives — Le Chambellan Anker massurait que les personnes qui avait montré des sentimens différends delà pluralité avaient parlé selon leur conviction — et qu’ils se montrerayent a cet heure aussi patriotes zeles que les autres. Je lui assurait que je ne doutais point de ses sentimens pour moi et qu’il metois bien agréable de recevoir une telle assurance de sa bouche.

Le Feld Maréchal Essen a envoyé des copies de depeches de Mons de Rehhausen concernant un blocus ordonné contre la Norwege du cote de l’Angleterre et sur l’arrestation de Anker pour une somme d’argent qu’il devait en Angleterre, en ajoutant toutefois qu’il etoit remis en liberté et qu’il allait partir incessament sur le vaisseau Norge. —